Édition synthétique
Les diagrammes climatiques montrent une augmentation des températures pendant ces dernières décennies. Les relevés de températures moyennes par tranches de trente ans sont en effet plus élevés pour la période 1981-2010 que pour celle de 1971-2000. Seul le mois de juillet y fait exception. La pluviométrie annuelle de la Corée du Sud a connu une légère augmentation, de 50 mm en moyenne, sur la période 1981-2010. Les précipitations annuelles enregistrées dans treize stations ont augmenté de 3,9% en moyenne par rapport à la période précédente. À Ulleung, cette hausse a atteint les 11%. Dans la plupart des régions, les experts ont noté une augmentation des précipitations en été alors qu’elles baissent au printemps et en automne.
La carte donne la localisation d’une dizaine de stations météorologiques qu’il convient d’associer à chacun des diagrammes climatiques (ou ombrothermiques). En comparant les barres bleu-clair (1971-2000) aux bleu-foncé (1981-2010) sur ces diagrammes, on observe que les précipitations ont augmenté pendant tous les mois d’été et dans toutes les stations, alors que les totaux pluviométriques sont restés relativement stables pour les mois d’hiver.
Les stations ayant enregistré des précipitations supérieures à 300 mm en juillet et août pendant la période 1971-2000 sont celles localisées à Séoul et Suwon, éloignées de quelques dizaines de kilomètres du littoral, et à Chuncheon, une ville de l’intérieur. Séoul reçoit d’ailleurs davantage de pluies que les deux autres. Pour la période suivante (1981-2010), ces mêmes villes se trouvent à nouveau au sommet du classement, auquel il faut ajouter Daejeon, une ville du centre du pays. En revanche, si on considère les stations avec des précipitations supérieures à 300 mm pour le seul mois de juillet, trois villes littorales d’Incheon, Busan et Jeju sont en avant, ainsi que Gwangju, davantage à l’intérieur des terres.
La Corée connaît une tendance au réchauffement avec des températures annuelles moyennes qui augmentent de 0,27°C par période de dix ans. Le degré du changement de température est cependant différent selon les régions et oscille entre 0,09 à 0,57°C chaque décennie. Le réchauffement le plus important pendant la décennie des années 2000 a été enregistré à Cheongju et Suwon, mais les zones métropolitaines présentent également des hausses supérieures à la moyenne nationale, comme à Daegu et Incheon (0,46°C). Le réchauffement est généralement plus marqué en hiver (0,53°C) qu’en été (0,1°C), mais reste non négligeable dans l’ensemble. Les précipitations annuelles augmentent aussi dans la plupart des régions, avec une moyenne de 55,45 mm par période de dix ans. C’est à Séoul que cette tendance est la plus marquée avec 147,16 mm. Par contre, Goheung (Jeolla du Sud) connaît une légère baisse de ses précipitations (-18,95 mm). En général, l’augmentation des précipitations est particulièrement nette en été (55,2 mm), ce qui semble répondre à une baisse de la pluviométrie pendant les autres saisons.
Sur les deux cartes, les flèches représentent les taux de variation cumulés pour chaque province ou autre collectivité régionale. Par exemple, la flèche associée à la province du Gangwon synthétise les données de 24 stations météorologiques. La carte des évolutions de températures annuelles moyennes (1973-2010) montre un véritable réchauffement sur 37 ans et témoigne bien d’une tendance sur le long terme. La taille des flèches reflète des variations de 0,1 à 0,5°C par décennie. Ces chiffres apparemment bas sont loin d’être insignifiants, car les conséquences climatiques sur la biosphère peuvent être très importantes, voire dévastatrices sur plusieurs décennies. Ils peuvent modifier la distribution de la végétation et l’intensité des pluies saisonnières, tout en affectant la vie quotidienne des Coréens. La plus faible hausse des températures est enregistrée dans le Jeolla du Sud, notamment parce que les stations météorologiques de cette province sont presque toutes localisées sur les côtes. La carte des évolutions de précipitations annuelles moyennes (1973-2010) présente à la fois des variations fortes (flèches épaisses) et plus faibles (flèches fines). On observe une augmentation importante des précipitations dans le tiers nord du pays, ce qui n’est pas le cas pour les deux autres tiers (centre et sud). Les raisons de cette évolution attendent encore d’être éclairées par des études scientifiques.
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