Édition synthétique
Alors que les gaz à effet de serre (GES) ne sont pas obligatoirement considérés comme des polluants atmosphériques, la Corée manifeste un intérêt marqué pour la surveillance de l’émission de GES à cause de l’effet direct de ces gaz sur le réchauffement climatique. Les directives de 1996 et 2006 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations unies pour l’environnement, fournissent des normes internationales pour estimer les émissions de gaz à effet de serre dans un pays. L’actuel inventaire coréen des GES a été établi selon les directives de 1996. Le gouvernement a fondé le Centre coréen d’inventaire et de recherche sur les gaz à effet de serre, chargé de la surveillance et de la recherche sur les GES ainsi que des stratégies pour réduire les émissions. On a enregistré en 2013 en Corée du sud un total d’émissions de GES s’élevant à 694,5 million de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (l’équivalent dioxyde de carbone noté CO2eq est une mesure permettant de comparer les émissions de divers gaz à effet de serre sur la base de leur potentiel de réchauffement planétaire en convertissant les quantités des divers gaz émis en la quantité équivalente de dioxyde de carbone ayant le même potentiel de réchauffement planétaire). Cela représente une augmentation de 137,6% comparé aux 292,3 millions de tonnes CO2eq en 1990 et de 1,5% comparé aux 684,3 millions de tonnes CO2eq en 2012. Mais une diminution s’est amorcée en 2014 où les émissions enregistrées étaient de 673,5 millions de tonnes CO2eq. Le secteur de l’énergie était en 2013 le principal émetteur de GES avec 606,2 millions de tonnes CO2eq soit 87,3% du total, suivi par le secteur industriel avec 52,6 millions de tonnes de CO2eq soit 7,6%, l’agriculture avec 20,7 millions de tonnes de CO2eq soit 3% et le secteur des déchets avec 15 millions de tonnes de CO2eq soit 2,2%.
La carte des émissions de GES par province montre deux séries de données spatiales : premièrement la quantité d’émissions, deuxièmement l’origine des émissions par source d’énergie. Les deux séries de données sont exprimées en milliers de tonnes de dioxyde de carbone. Bien que le titre de la carte fasse explicitement référence aux gaz à effet de serre, le seul GES cartographié ici est le dioxyde de carbone. Les autres gaz à effet de serre (vapeur d’eau, monoxyde de carbone, méthane et ozone) ne figurent pas sur cette carte. Le titre précise aussi par province, alors que ce devrait plutôt être par unités administratives car les aires métropolitaines (par exemple Incheon, Séoul, Ulsan ou Busan) sont aussi utilisées comme unité de collecte des données. La carte montre que la province du Jeolla du Sud est le premier émetteur de GES, suivie par la province du Chungcheong du Sud, puis celle du Gyeongsang du Nord et par Ulsan, qui sont les quatre principaux émetteurs de GES du pays. La légende relative aux secteurs énergétiques montre que l’utilisation du charbon, de la tourbe et du pétrole y est de loin la principale source d’émission de dioxyde de carbone. Les unités administratives émettant les plus grandes quantités de CO2 coïncident aussi avec les industries pétrolières et chimiques ainsi qu’avec la production d’énergie. Les grandes villes, à l’exception Ulsan, contribuent peu aux émissions de dioxyde de carbone. Les transports et l’habitat apparaissent donc moins responsables de la pollution au dioxyde de carbone que la production d’électricité dans les centrales thermiques et l’industrie, en particulier les grands sites d’industrie lourde ou les usines chimiques ou encore les raffineries qui ne sont pas localisés dans les centres urbains.
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