Édition synthétique
Le XXIe siècle est une période de globalisation rapide, à laquelle se trouvent confrontés tous les pays du monde, tant sur les plans politiques, économiques que culturels. La Corée du Sud a fait face sur tous les fronts à l’avancée de la globalisation, tant à l’intérieur du pays que dans ses relations avec les autres États d’Asie, et bien au-delà. Non seulement le gouvernement de la Corée du Sud a continué à étendre ses liens diplomatiques avec d’autres pays, mais il a aussi réussi à signer d’importants traités avec certains d’entre eux. Par ailleurs, le corps diplomatique coréen continue à s’étendre dans le monde par l’implantation d’ambassades, de missions et de consulats généraux. Les mouvements de population au travers des frontières de la Corée se sont aussi accrus, avec des citoyens coréens voyageant à l’extérieur du pays pour des raisons personnelles ou professionnelles, tandis qu’augmente régulièrement le flux de visiteurs étrangers, touristes, travailleurs et nouveaux migrants.
La Corée du Sud est maintenant un acteur important sur la scène politique mondiale. Après être entré aux Nations Unies et dans d’autres organisations qui lui sont affiliées, le pays a rejoint d’autres États dans leurs efforts pour le maintien d’une paix globale, la promotion des droits de l’Homme, le développement économique et la protection de l’environnement. Le gouvernement sud-coréen a aussi développé avec succès des accords de libre-échange bilatéraux et régionaux, afin de renforcer le système de commerce international existant. En décembre 2013, la Corée du Sud entretenait des relations diplomatiques avec 188 des 191 États membres des Nations Unies et avec deux pays qui n’y appartenaient pas (Îles Cook et Vatican). Les seuls États membres des Nations Unies qui n’ont pas signé un traité avec la Corée du Sud sont la Macédoine, la Syrie et Cuba. Le Kosovo, qui n’en est pas membre, n’a pas de relations diplomatiques avec la Corée du Sud.
La carte intitulée « Relations diplomatiques et traités » présente les États signataires de traités avec la Corée du Sud dans les domaines de la garantie des investissements, de la double taxation, de l’extradition et de l’assistance mutuelle légale. Ce sont plus précisément 87 pays qui ont signé « des accords de garantie des investissements », 26 des traités d’extradition, et 22 des traités de coopérations en matière de justice criminelle. Parmi tous ceux-ci, 15 pays incluant les États-Unis, la Chine et le Japon ont signé l’ensemble de ces traités. Le graphique du « Nombre de traités signés » montre que de plus en plus de pays signent des traités bilatéraux avec la Corée du Sud. L’accroissement des traités multilatéraux est également important.
La carte intitulée « Les missions diplomatiques et les Coréens visant à l’étranger » montre que les missions diplomatiques à l’étranger sont de trois ordres : ambassades, missions permanentes et consulats généraux. Les ambassades sont établies dans la capitale d’un pays avec lequel existent des relations diplomatiques. Les missions permanentes sont attachées aux organisations internationales dont la Corée du Sud est membre. Les consulats généraux sont ouverts là où réside un grand nombre de Coréens expatriés. Actuellement, le gouvernement coréen entretient 113 ambassades, 5 missions permanentes et 43 consulats généraux dans les 190 pays avec lesquels la Corée du Sud maintient des relations diplomatiques. De nombreux consulats généraux se trouvent aux États-Unis, au Japon et en Chine, car de nombreux Coréens y résident. La Corée du Nord, de son côté, possède 47 ambassades, 4 missions permanentes et 3 consulats généraux à l’étranger. La même carte représente également la distribution géographique des Coréens vivant à l’étranger, selon les données recueillies par les missions diplomatiques coréennes. Ils sont divisés entre ceux possédant la citoyenneté sud-coréenne (résidents permanents ou en long séjour et étudiants), ceux vivant à l’étranger avec une citoyenneté étrangère. Le nombre de Coréens à l’étranger s’est considérablement accru à partir de 1991, car le gouvernement a commencé cette année-là, pour la première fois, à comptabiliser les Coréens de nationalité chinoise (Joseonjok ou Chaoxianzu en chinois). Actuellement, le nombre de Coréens vivant à l’étranger approche 7 millions. On compte parmi eux 1,1 million de résidents permanents, 1,2 million effectuant un long séjour, 300 000 étudiants et 4,4 millions détenteurs d’un passeport étranger. Jusqu’à la fin des années 1980, la plupart des migrants partaient pour les États-Unis, mais beaucoup se rendaient aussi dans des pays latino-américains. Après les Jeux olympiques de Séoul en 1988, les espaces de migration coréens se sont élargis, comme il a déjà été montré au chapitre précédent. L’émigration à destination de l’Amérique latine a décru au profit de pays de langue anglaise comme le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les principales causes sont la réunification familiale, puis les mobilités professionnelles et la recherche de meilleures opportunités professionnelles.
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