Édition synthétique
Les infrastructures de transport telles que les routes, les voies ferrées, les ports et les aéroports sont la colonne vertébrale du développement d’un territoire. Elles permettent la circulation des personnes, des marchandises, des matières premières, des denrées alimentaires et des autres biens de consommation nécessaires. Les infrastructures de transport ont été la priorité du gouvernement depuis le début des années 1960. À cette période ont été lancés les projets de construction des autoroutes, des voies ferrées, des ports et des aéroports qui ont servi de base pour l’expansion du réseau de communication actuel. Les industries principales se sont développées le long de l’axe Gyeongbu, desservies par un réseau de transport multimodal connectant Séoul à Busan. L’ouverture de l’autoroute Gyeongbu en 1970 a considérablement amélioré l’accès à l’ensemble du pays pour les voyageurs, leur permettant de se déplacer d’un point à l’autre du territoire dans la même journée. Avec l’ouverture de la ligne de train à grande vitesse Gyeongbu en 2004, cet espace est désormais parcouru en moins d’une demi-journée. En 2013, la Corée du Sud comptait 55 ports : 14 ports nationaux, 17 ports locaux et 24 ports intérieurs. La capacité de fret des ports coréens a augmenté régulièrement depuis le début des années 1960 : leur capacité totale est passée de 82 millions de tonnes en 1980 à plus d’un milliard en 2013. Les ports de Busan et de Gwangyang ont le plus grand volume de fret en Corée du Sud, avec respectivement 27% et 20% du total national. Le transport maritime de passagers connaît également une hausse régulière : de 8,2 millions de passagers en 1990, il a doublé en une vingtaine d’années pour atteindre 16,1 millions en 2013. Si l’on différencie les résidents insulaires des autres passagers, on constate toutefois que le nombre de voyages effectués par les premiers a tendance à diminuer à l’inverse des autres passagers. Le port de Mokpo attire la plus grande part de ces passagers (39,2%), suivi de Masan (14%) et de Yeosu (13,3%). En 1999, les aéroports coréens pouvaient accueillir 73 millions de passagers et 2,9 millions de tonnes de fret. En 2014, leur capacité totale a plus que doublé, avec un potentiel d’accueil de 152 millions de passagers et 6,8 millions de tonnes de fret. La croissance aéroportuaire coréenne concorde grosso modo avec celle du trafic aérien mondial. Toutefois, depuis les années 1990, les voyages intérieurs ont tendance à stagner tandis que les voyages internationaux augmentent régulièrement. En 2013, 77 compagnies aériennes opèrent en Corée du Sud, incluant 7 compagnies nationales et 70 compagnies étrangères. Elles desservent 152 villes étrangères dans 51 pays. La destination la plus fréquente est l’Asie du Sud-Est (33%), suivie du Japon (24%) et de la Chine (23%). Sur le plan intérieur, la seule liaison Gimpo (Séoul)-Jeju s’affirme comme la plus empruntée, représentant 54% des vols intérieurs en termes de passagers.
La carte des infrastructures de transport présente la localisation des routes principales, autoroutes, ports et aéroports, illustrant l’existence d’un réseau étendu à la quasi totalité du pays. À l’instar des autres cartes présentant les différents projets d’aménagement du territoire, celle-ci montre également que les régions du nord et de la côtenord-est sont moins bien dotées en infrastructures de transport, notamment à cause de la topographie de la région et de la frontière avec la Corée du Nord. La carte des lignes aériennes intérieures illustre la bonne connexion entre le nord et le sud du pays au détriment de dessertes est-ouest, probablement en raison d’une plus grande facilité de transport routier sur cet axe. Les quatre cartes suivantes mettent en avant la forte diminution du temps nécessaire pour atteindre n’importe quelle entrée d’autoroute, infrastructure dont l’accès est de plus en plus généralisé. Les transports routiers se sont fortement accrus en Corée du Sud en même temps que l’industrie automobile nationale se développait, offrant à la population une plus grande mobilité individuelle.
La carte du réseau ferroviaire présente les lignes à grande vitesse entre Séoul, Busan, Gwangju et les grandes villes situées le long de ces lignes. D’autres voies desservent aussi le reste du territoire, y compris les zones les plus isolées de la côte nord-est.
La démocratisation de l’accès à l’équipement informatique a permis un développement rapide des communications numériques. Le développement d’internet a amélioré de manière exponentielle l’accès à l’information pour les personnes possédant des ordinateurs, des téléphones portables et des tablettes. Le partage d’information entre individus se fait aujourd’hui de manière complexe et passe par de multiples médias. Les opérateurs de télécommunication locaux, autrefois les principaux fournisseurs d’accès aux services de communication, ont ainsi perdu de nombreux abonnés depuis 2004. Parallèlement, le nombre d’abonnés de téléphonie mobile a augmenté de 46% entre 2004 et 2012, presque au même rythme que le nombre d’utilisateurs de smartphones. Depuis 2012, le nombre d’utilisateurs de smartphones a dépassé le nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles classiques, alors que la part de marché des smartphones explose. En 2011, 78% de la population sud-coréenne avait ainsi accès à internet et 65% utilisait l’internet sans fil, montrant un usage très démocratisé des smartphones.
La carte de localisation et d’utilisation du WiFi et les graphiques du nombre d’utilisateurs d’internet et de smartphones démontrent la densité des réseaux de télécommunication en Corée du Sud. Cette situation est liée au succès des industries coréennes de technologies de communication et d’information qui permet à l’ensemble de la population de bénéficier d’un des meilleurs accès à l’information à l’échelle mondiale.
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