Les concepts modernes d’espaces protégés ont commencé à être implantés en Corée dans les années 1960 avec la mise en place des lois sur les forêts, les parcs et la protection des biens culturels. En 1965, l’île de Hongdo (Jeolla du Sud) et le mont Seorak furent les premières réserves mises en place et, en 1967, le mont Jiri devint le premier Parc national. En Corée, il existe dix lois concernant la protection de l’environnement. Trois de ces dernières, la Loi sur la conservation de l’environnement naturel, la Loi sur la gestion de l’environnement marin et la Loi sur la protection des biens culturels, portent sur des principes généraux de protection de l’environnement naturel et culturel instaurant des dispositions adéquates pour les espaces protégés. Les sept autres lois contiennent essentiellement des points relatifs à la désignation et à la gestion des zones protégées.

 Depuis la création du Parc national du mont Jiri, 21 autres parcs ont été implantés et protégés. À l’exception du Parc national du mont Halla, géré directement par la province autonome spéciale de Jeju, l’Office national des parcs a compétence pour tous les parcs nationaux. La superficie totale de ces parcs s’élève à 6,6 millions de km2 dont près de 4 millions de km2 pour les espaces terrestres et 2,6 pour les espaces marins. Sur la totalité des vingt-deux parcs nationaux, dix-sept se situent dans des régions de montagne et quatre sur le littoral, tandis que celui de Gyeongju est en milieu urbain.

 Outre les parcs nationaux, différents territoires ont été sélectionnés et classés comme parcs naturels afin de protéger leurs écosystèmes et leurs paysages culturels. Parmi ces parcs naturels, on peut citer notamment les parcs provinciaux et les parcs des comtés (gun), ainsi que les zones d’intérêt écologique. Les parcs provinciaux sont des espaces représentatifs des écosystèmes et des paysages naturels d’aires métropolitaines et de provinces. En 2016, on dénombrait trente parcs provinciaux qui couvraient une superficie totale de 1 139 km2. Les parcs des comtés se situent dans des collectivités locales de base (si, gun et gu). On en compte actuellement vingt-sept recouvrant au total 238 km2. Ces parcs naturels sont bénéfiques aux écosystèmes naturels et offrent ainsi aux communautés locales des opportunités de développement. Dernièrement, les provinces et les collectivités locales tentent de promouvoir le développement régional et le tourisme en augmentant la superficie de leurs parcs.

Les zones de conservation du paysage écologique national sont choisies et gérées en fonction de leur intérêt géologique et géomorphologique, de leur richesse botanique, de leur importance écologique ou de la nécessité de mesures de protection. Ces zones sont précieuses pour la conservation et l’étude scientifique de la biodiversité en maintenant en état les écosystèmes naturels. Ces zones présentent des caractéristiques géologiques et topographiques particulières et sont protégées dans un souci de durabilité, à des fins de recherche, mais aussi du fait de leur valeur esthétique. Elles abritent des écosystèmes divers et possèdent des paysages naturels exceptionnels, que ce soit des rivières, des montagnes ou des vallées. Neuf zones de ce type sont actuellement protégées à travers le pays.

 Il y a assurément une certaine contradiction entre la localisation des parcs et des réserves les plus vastes dans les régions les plus isolées et l’objectif de faciliter aux citadins l’accès à des espaces naturels propices au repos, à l’étude et au ressourcement. L’accessibilité pourrait être davantage prise en compte dans la délimitation des différents types de réserves. Quant aux grandes différences dans la superficie des réserves, tantôt vastes, tantôt très peu étendues, elles semblent tenir à la place plus ou moins importante des emprises industrielles et urbaines dans l’utilisation du sol.