Édition synthétique

Zones humides et îles inhabitées

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 Les zones humides sont un paradis pour la biodiversité et forment des zones tampons écologiques face aux processus hydrologiques et atmosphériques. La Convention relative aux zones humides d’importance internationale, dite Convention de Ramsar, s’est tenue dans cette ville iranienne en 1971 et a été validée quatre ans plus tard. Elle avait pour but d’instaurer des mesures de protection des zones humides d’importance internationale procurant des habitats aux plantes sauvages et aux animaux, en particulier la sauvagine. En 2018, 170 pays adhèrent à cet organisme dont la Corée est membre depuis 1997.

 La Corée a mis en place un suivi des zones humides dans le but d’en choisir un certain nombre pour les insérer dans ses programmes de conservation du milieu naturel. Actuellement, 25 zones humides ont été classées par le ministère de l’Environnement. De plus, 13 zones humides côtières ont été classées par le ministère de la Mer et de la Pêche, et 7 zones humides sont protégées par les provinces. 22 des zones humides coréennes sont classées au titre de la Convention de Ramsar.

 Sur les 3 167 îles de Corée, toutes celles qui sont suffisamment vastes et accessibles sont habitées, tandis que les 2 675 petites îles isolées restent désertes. Ces dernières sont importantes pour le territoire et l’économie nationale, car elles sont cruciales pour la délimitation des frontières nationales et de la Zone économique exclusive. D’un point de vue écologique et environnemental, les îles désertes sont à l’abri des impacts anthropiques et leur degré de conservation est supérieur à celui des îles habitées. Ces îles présentent des particularités géologiques, topographiques, paysagères et écosystémiques qui donnent l’occasion d’étudier le changement climatique, les caractéristiques de la surface terrestre ou encore les niveaux marins. Par exemple, les îles inhabitées sont plus exposées aux vagues et aux courants marins, ce qui facilite l’observation des processus d’érosion et d’accumulation. Les îles situées en pleine mer présentent des formes d’érosion comme les platiers rocheux, les falaises, les grottes marines, les arches, les aiguilles et les encoches. En revanche, les îles côtières possèdent souvent des plages et des estrans sableux.

 La Loi sur la conservation et la gestion des îles inhabitées, promulguée en 1997, permet de conduire des opérations de conservation en faveur des îles inhabitées. En 2018, plus d’un millier d’îles ont été étudiées et 245 ont été classées comme îles protégées.

 Les zones humides, comme on peut s’y attendre, se localisent, sauf exception, loin des régions montagneuses. On voit sur la carte qu’elles se concentrent dans les basses terres de la côte ou des vallées, là où le ralentissement du débit des cours d’eau favorise les dynamiques d’accumulation et un mauvais drainage. D’une façon générale, la plupart des zones humides se trouvent dans la moitié méridionale de la Corée à quelques exceptions près dans le Nord-est et à proximité de la capitale. Alors que les géoparcs doivent leur classement aux formations géologiques et aux merveilles de la nature qui y attirent les visiteurs, le classement de zones humides s’inscrit dans une autre logique, ayant pour finalité la conservation d’un milieu fragile. Les zones humides ont la faculté de régénérer des environnements dégradés, d’atténuer quelque peu la pollution de l’eau, d’attirer de la sauvagine, d’héberger une faune sauvage autochtone et de posséder une flore rare.