Édition synthétique

La revitalisation urbaine et les villes nouvelles

prevnext

 Depuis que la reconstruction des infrastructures urbaines coréennes a commencé dans les années 1960, de nombreuses zones des centres-villes sont devenues inadaptées aux besoins matériels, sociaux et économiques de leurs habitants. Le gouvernement a établi en 2013 de nouvelles lignes directrices pour la politique de revitalisation urbaine. Des zones ciblées ont été sélectionnées selon trois caractéristiques : diminution de la population, déclin de l’industrie, et détérioration des conditions de logement et de vie des populations locales. Sur la base de ces critères, le gouvernement a alors désigné 13 régions prioritaires pour la mise en place de ce programme. Depuis 2013, des projets ont été financés par le fonds de revitalisation urbaine dans l’objectif que chacun d’entre eux produise des effets d’entraînement pour l’ensemble de la région dans laquelle ils sont situés.

 La construction de villes nouvelles en Corée du Sud a commencé à la fin des années 1960. La nouvelle politique de la ville s’est alors articulée autour de deux objectifs : premièrement, le développement du territoire national et de toutes les régions du pays, et deuxièmement, la résolution des problèmes urbains.

 Au cours des années 1970, des villes industrielles ont été construites dans les régions côtières afin de promouvoir les industries chimiques lourdes. Changwon, une ville d’industrialisation récente dans le Gyeongsang du Sud, dont la population ne dépassait alors pas les 300 000 habitants, a inauguré l’utilisation du concept de « ville nouvelle ». Au cours des années 1980, des villes nouvelles ont été établies en périphérie des grandes villes à l’exemple des deux quartiers de Séoul, Mok-dong et Sanggye-dong, dans l’objectif d’améliorer les conditions et les possibilités de logement pour leurs habitants. Dans le cadre de cette première phase de développement de villes nouvelles, cinq d’entre elles, proposant deux millions de logements, ont été également développées autour de Séoul afin de mieux répartir la population de la capitale. Le quartier de Dunsan-dong à Daejeon et la ville nouvelle de Gyeryong à la périphérie de cette dernière l’ont été elles aussi afin d’encourager une délocalisation partielle des fonctions administratives en dehors de Séoul. Il ne faut pas oublier enfin les villes nouvelles de cette même période établies dans le Gyeonggi, non loin de Séoul, à Bundang, Ilsan, Pyeongchon et Sanbon.

 Dans les années 1990, de nombreuses critiques ont toutefois été formulées à l’égard de ce développement massif des villes nouvelles. Les politiques urbaines se sont alors réorientées vers la création d’ensembles de petite taille, mieux répartis dans les zones périphériques des grandes métropoles. Ces tentatives visant à résoudre les problèmes de ces formes urbaines se sont toutefois heurtées aux obstacles posés par le manque d’infrastructures adéquates. Il a fallu attendre le début du XXIe siècle pour que des villes nouvelles de deuxième phase soient construites selon des modèles de planification urbaine cherchant à résoudre ces difficultés en adoptant un modèle prévoyant une plus grande dispersion de villes avec des tailles plus modestes. Des exemples typiques incluent Pangyo, Dongtan, Gimpo-Hangang, Paju-Unjeong, Yangju, Wirye, Godeok, Geomdan dans la province du Gyeonggi, ainsi qu’Asan dans le Chungcheong du Sud et le quartier de Doan-dong à Daejeon.

 La ville de Sejong, une zone urbaine entièrement nouvelle conçue pour abriter plusieurs ministères et divers organes du gouvernement central, est un excellent exemple de projet de développement urbain soigneusement dessiné et planifié. La carte qui présente cette ville illustre le processus de planification urbaine visant à encourager les interactions entre les activités gouvernementales, celles des entreprises de haute technologie, la recherche universitaire, les installations médicales, les centres culturels et les zones résidentielles. La carte des villes nouvelles présente la localisation des villes de première et deuxième phases aux alentours de Séoul.