Édition synthétique

Les équipements culturels

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 Les Coréens ont depuis longtemps développé et conservé une culture propre qui s’est adaptée au milieu naturel et au climat. Cette dernière se manifeste traditionnellement dans des pratiques alimentaires, une mode vestimentaire ou encore un type d’habitat prônant l’harmonie entre la nature et les espaces résidentiels. Cependant, elle ne se limite pas à un mode de vie adapté à l’environnement de la péninsule. Elle a en effet été influencée par diverses cultures étrangères qu’elle a su absorber et, inversement, elle est aussi parvenue à se répandre au-delà de ses frontières.

 L’attention portée à l’amélioration des conditions de vie et à la culture est liée à la demande croissante en espaces pouvant accueillir des activités culturelles et aux attentes en matière de diversité de ces espaces, des bibliothèques aux musées en passant par les théâtres et les galeries d’art. De plus, les équipements et les espaces destinés au cinéma, aux sports et aux activités physiques sont devenus incontournables dans la vie quotidienne des Coréens. Dans l’ensemble, cette évolution est liée à la multiplication et la diversification des opportunités culturelles et de loisirs.

 Les équipements tels que les bibliothèques, les musées et les galeries d’art se sont diversifiées tout en voyant leur nombre et leur taille augmenter pour répondre aux demandes grandissantes des habitants. Divers programmes et expositions sont mis en œuvre dans les bibliothèques et musées en coopération avec les communautés locales. Les théâtres et les centres d’exposition qui offrent des programmes variés voient leur nombre augmenter et attirent de plus en plus de mécènes et de visiteurs.

En plus d’équipements culturels diversifiés, il faut prendre en compte les nombreux parcs nationaux, certains présentant des merveilles de la nature, en complément des sites du patrimoine mondial de l’Unesco (cf. chapitre 2). Tous ces équipements et ces parcs sont répartis dans l’ensemble du pays et destinés à répondre aux besoins culturels de la population locale et des touristes internationaux. En outre, l’infrastructure culturelle donne un sens concret à la notion de droits culturels.

 L’ère du numérique a fait entrer la culture coréenne dans une autre dimension avec la K-pop, les films et les séries télévisées. Après les films de kung-fu de Hong Kong et le succès indien de Bollywood, la nouvelle « vague
coréenne » déferle sur le monde – à commencer par la Chine, le Japon, Hong Kong, Taiwan, l’Asie du Sud-Est, l’Europe et l’Amérique du Nord – et ouvre de nouveaux débouchés pour l’industrie du divertissement. Les sites Internet comme Youtube ont popularisé dans le monde entier le désormais célèbre clip « Gangnam Style ». Un grand nombre de films coréens est maintenant disponible sur les principales chaînes américaines de cinéma. Les immigrés coréens qui vivent dans les grandes villes du monde sont fiers de faire découvrir leur culture, leur nourriture, leur musique et leur danse à leurs amis. Des quartiers coréens se développent dans ces villes où de nombreux hommes d’affaires et touristes sont exposés à la culture coréenne chaque jour.

 

 La carte de l’évolution des équipements culturels publics entre 2005 et 2013 présente deux séries de données. La première se fonde sur le taux de variation du nombre d’équipements culturels au niveau des collectivités locales de base. Les nuances les plus soutenues sur la carte montrent les augmentations tandis que les nuances pâles témoignent de diminutions. Rares sont les unités administratives qui ont vu ces équipements diminuer ; le reste du pays connaît que seule une poignée a connu une diminution ; le reste du pays montre des augmentations parfois modestes, tantôt très importantes, allant même au-delà de 180%. La seconde série de données correspond au nombre absolu d’équipements culturels, à savoir bibliothèques, musées, galeries d’art, centres culturels et artistiques ou encore centres culturels privés (les Maisons de la culture, munhwa ui jip). Cette seconde série montre clairement des équipements culturels plus nombreux dans les métropoles puisque ceux-ci répondent aux besoins d’un plus grand nombre. Les habitants des campagnes peuvent être désavantagés d’avoir moins d’équipements culturels près de chez eux. Ils doivent effectuer parfois de grandes distances pour utiliser certains services. L’efficacité des transports apparaît alors fondamentale.