Édition synthétique
L’introduction de la médecine moderne a accompagné la croissance économique et a conduit à une augmentation de l’espérance de vie. Grâce à un personnel médical bien formé, des centres de santé équipés en matériel de haute technologie et un dépistage systématique des maladies, l’espérance de vie en Corée du Sud apparaît très élevée en comparaison à la moyenne mondiale. Il faut surtout mentionner que tous les citoyens bénéficient d’un système d’assurance maladie universel. Ce tableau positif doit cependant être nuancé : les dépenses de santé augmentent en raison du vieillissement de la population et l’espérance de vie en bonne santé n’augmente pas aussi vite que l’espérance de vie moyenne. De plus, le pays doit faire face à un accroissement des problèmes de santé comme de nouveaux types de maladies, des écarts dans l’accès aux soins entre les villes et les campagnes, ou encore des problèmes de santé liés à l’évolution des modes de vie. Les dépenses de santé représentent autour de 7% du PIB coréen, ce qui est inférieur aux principaux pays de l’OCDE. Cependant, ces dépenses augmentent constamment en raison du vieillissement de la population, du déclin du taux de natalité et de l’attention croissante de la société civile à la qualité de vie. Les dépenses de santé peuvent être classées en deux catégories : d’une part, les dépenses de l’État et les prélèvements obligatoires, et d’autre part, les ressources privées, c’est-à-dire les assurances privées et les dépenses personnelles. Si les efforts de l’État pour subvenir aux dépenses de santé ont longtemps augmenté, ils stagnent en revanche depuis ces dernières années. Un défi à relever pour la Corée est de concilier les demandes d’augmentation des dépenses de santé avec les exigences de durabilité du système social dont l’État est le garant. Les établissements hospitaliers en Corée comprennent les cliniques, les petits hôpitaux et les hôpitaux généraux. Les affections bénignes sont traitées par des médecins spécialistes dans des cliniques et des petits hôpitaux bien répartis sur le territoire. Les maladies plus sérieuses sont traitées dans les meilleurs établissements hospitaliers, tels que les principaux hôpitaux généraux. Les cliniques dentaires sont elles aussi bien répandues et facilement accessibles. Il existe en outre des hôpitaux et cliniques spécialisés dans la médecine traditionnelle coréenne. L’accès aux soins s’est beaucoup amélioré grâce à une répartition équitable des cliniques et des petits hôpitaux sur le territoire national, tandis que les hôpitaux généraux restent situés avant tout dans les grandes villes. La Corée est aussi connue pour son personnel médical bien formé. Le nombre de médecins et d’infirmiers augmente régulièrement et un personnel médical en quête d’excellence est formé à tous les niveaux de l’enseignement supérieur.
Comme son titre l’indique, la carte de la répartition des hôpitaux généraux et du nombre de lits en 2012 se fonde sur deux séries de statistiques. Alors que les cliniques destinées au traitement des maladies courantes ou bénignes sont facilement accessibles dans tout le pays, les hôpitaux généraux qui prennent en charge les patients atteints de problèmes plus graves se trouvent principalement dans les centres urbains ou à proximité. Comme ces centres urbains sont très peuplés, le nombre de lits rapporté à la population y est plutôt faible ; il est un peu plus élevé dans les espaces ruraux. Cela ne signifie pas forcément que le nombre de lits en milieu urbain soit insuffisant.
Les dépenses de l’État en aides sociales sont allouées pour venir en aide aux plus démunis, aux handicapés, aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées, ou pour certains besoins comme le logement ou le travail. Alors que la croissance de l’économie nationale a longtemps été une question politique centrale entraînant le recours aux ressources publiques, le débat politique s’est récemment focalisé sur l’extension des aides sociales et le maintien de l’équilibre budgétaire du système. Les dépenses liées aux aides sociales ont fortement augmenté au cours des dernières années. Leur part dépasse aujourd’hui 10% du PIB, mais elle reste inférieure à celle d’autres pays de l’OCDE (20 à 30% dans certains pays européens). Elle devrait toutefois continuer à augmenter dans les prochaines années.
La carte des bénéficiaires d’allocations garantissant un seuil de ressources minimum en 2014 est construite à partir de données des aires métropolitaines et des provinces. Les statistiques ne permettent donc pas d’entrer dans le détail. Les variations au niveau des collectivités locales de base ne sont pas observables sur une carte à un niveau d’échelle général.
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